Jean Marie Quiesse - De bord en bord

« Il raconte surtout la mer, le vent, la vie simple et puissante de la côte, la respiration puissante des petits ports. Son répertoire est fait de verdeur et de sel, d’orages et de mouettes, de violence et de tendresse » (J.P. Fichou)

Débuts dans la chanson

C’est en 1967 qu’il effectue sa première télévision après trois années à se produire dans la région Normande avec son joueur de banjo Pascal et Daniel Gary au son, Nelly Bouchardo (danseuse), Jacques et Jean-Yves Luley. Dès son engagement au casino de Deauville (La Malibran), les réactions du public l’encouragent à glisser du folklore américain vers la chanson à texte. Invité du carnaval de Wurtzbourg il s’inscrit alors dans la lignée de la chanson française. Sa rencontre le 4 avril 1967 avec Luc Bérimont est décisive. Il est invité à se produire le soir même dans l’émission nationale « la Fine Fleur de la chanson française » et cette collaboration continuera pendant plusieurs années. C’est par là qu’il fait la connaissance de la plupart des chanteurs de la chanson poétique et fréquente les cabarets de la rive gauche. C’est à l’Arpège de Rennes, boîte à musique celtique tenue par le guitariste Guy Tudy qu’il rencontre Jean Marie Vivier. Ce sera aussi l’occasion de se faire écouter en Bretagne, porté par FR3 et les émissions de Charles et Chanig Ar Gall.

La période du cabaret Le Virgule

La même année il prend la direction artistique du Virgule, cabaret caennais implanté dans les caves du foyer Robert Rême. Beaucoup se rappellent les belles soirées d’audition et de travail où le perroquet Léon du Gabon n’hésitait pas à donner lui-même de la voix ! Le Virgule fermera en 1971 après avoir produit une pléiade d’artistes, tous porteurs de la chanson poétique française (S. Lebel, C. Magny, J. Marchais, D. Wetterwald,  J.L. Juvin, J Bertin, J. Vasca, J. Jonas, A. Stivell, J. Serizier, J. Sammy, M. Murray, A. Mahoux, G. Tudy, S. Fournel, P. Barrault, G. Elbaz..). Luc Bérimont viendra y réaliser l'émission de radio Fine Fleur en deux occasions. Avec Jacques Lebouteiller et Serge Langeois, ils ouvrent un autre cabaret « La Prairie ». C’est aussi en 1967 que l’amitié qui va lier Jean-Marie Quiesse à Patrig le Masson débute par un long séjour aux Baladins de Saint Goustan d’Auray où « On chantait tard dans la nuit - On buvait pas mal aussi - Tu nous faisais des croques monsieur - Que tu grillais sur le feu ». Il y fait la connaissance de Paul André Maby. Cette collaboration se poursuivra aux nouveaux « Baladins » de Nantes, dans la péniche ancrée sur l’Erdre.

 De la Bretagne aux Outre-Mers, de la chanson au théâtre

Et puis, en 1970, Jean Marie Quiesse quitte Caen et Le Virgule pour s’installer en Bretagne et commencer une nouvelle vie professionnelle. Pendant deux ans il continue de tourner et fait la connaissance entre autres, de Gilles Servat. Son départ pour les Antilles borne la longue parenthèse qui se referme il y a maintenant sur Montpellier. Toutefois, c’est pendant cette période Outre-Mer qu’il se lie d’amitié avec Pierre Koest, aujourd’hui son accompagnateur et avec lequel il a intégré le festival des chants de marins de Paimpol en 1999. C’est à La Réunion qu’il met en lumière plusieurs spectacles de théâtre, dont la « Tempête » de la troupe Vollard. Il y travaille également avec Nicole Pounia et sa troupe.

 Montpellier – Premier album

Sur Montpellier, l’accueil de ses amis musiciens parmi lesquels il faut citer René Cicchetti, Jean François Ramirez et Maurice Jacob l’incitent à sortir un « album » (Rumeurs des docks, prénoms de femmes) et à bâtir de nouveaux projets musicaux. En 2016 en 2017,  il se produit avec un tour de chant « Au vent des îles ». 2018 voit la naissance de « Terres lointaines ». Il prépare actuellement avec le musicien Pierre Koest un spectacle dédié à Robert Desnos « Desnos les saveurs du monde ».

Rubriques radiophoniques et podcasts video

Jean-Marie Quiesse anime deux sites sur le Net, chansons de la mer et des ports et Mondes la mer et des marins, consacrés à la poésie et les chansons, particulièrement dans le domaine de la mer et de la vie des marins et des navires. Il réalise des podcasts vidéo postés sur les réseaux sociaux et,  avec le journaliste Antoine Quaghebeur, produit une rubrique maritime régulière sur Radio Uylenspiegel et Radio Onde bleues pour l’émission « L’heure maritime ». Il produit depuis octobre 2022 l'émission La Liberté des Mers sur Radio FM Plus Montpellier

Voir et lire Jean-Marie Quiesse sur le site de Nos Enchanteurs

 29 09 2021

 « Le grand jeu, c’est la mer, et d’autres rivages viendront encore… » Entre la mer et Jean-Marie Quiesse, c’est histoire d’amour, la chose est entendue. Tant que son site fait tellement place à l’actualité de le mer et de la chanson de mer (poésie, cinéma, chanson, images, festivals, etc) qu’on un peu de mal à trouver ce qui nous parle de lui, le chanteur.

Quelques dates font échos en nous, telle cette année 1967 où il rencontre Luc Bérimont et est invité à se produire à la télé dans « La fine fleur de la chanson française ». La même année, Quiesse prend la direction artistique du Virgule, cabaret caennais implanté dans les caves du foyer Robert-Rême. Quelques années après on le retrouve en Bretagne où se nouent pas mal d’amitiés. Puis une très longue parenthèse qui le verra partir pour les Antilles. De La Réunion, il conçoit nombre de spectacles. Et les chants de marins grandissent en lui.

« Où sont les filles aux belles dents / qui l’amour par les chants retiennent ? / Et mes chansons ? Qu’il l’en souvienne ! » (Max Jacob). Voici un album où Jean-Marie Quiesse rassemble à lui nombre de femmes, de muses, de sirènes. Plutôt l’écho de leur prénom, parfois le simple nom d’un bateau, fut-il féminin, peu ou proue : parfois cela suffit pour stimuler l’imagination du marin, l’accompagner dans ses voyages au long cours. Naviguer sur la belle Aglaë, être saleur sur la Murielle ; se griser dans un bar d’Adélaïde, se souvenir de Fanny de Recouvrance, aller au bal d’Hortense… Que d’émotions, de souvenirs… Avec un grand et prestigieux choix de paroliers : Jacques Debronckart, Robert Desnos, Max Jacob, Louis Aragon, Pierre Mac Orlan, Jean-Roger Caussimon, Paul Barrault… Et deux titres de Quiesse lui-même, qui ne déparent pas. Seize titres pour un album cohérent, passionnant. Fait d’ambiances, de bistrots sur les ports, de regrets.

Il n’est pas besoin d’être grand amateur de chanson de marins pour apprécier un tel album : il faut simplement aimer la chanson. Et se laisser transporter, d’un port à l’autre, au gré des plages de ce disque. Un chanteur et deux musiciens peuvent vous faire faire le tour du monde le temps d’un disque et faire venir à vous les plus beaux souvenirs féminins, « des tout’ p’tits yeux tout bleu qui brillent / le jupon, les yeux bleus / les yeux bleus, sacrebleu, tout est bleu » (Paul Barrault)… Ici la pêche est bonne, la chair succulente.

Michel Kemper le 18 août 2018. Site Nos enchanteurs

Jean-Marie Quiesse, Rumeurs des docks – Prénoms de femmes

Une sélection musicale estivale pour l’heure maritime. Quelques inédits, en principe, sur l’antenne avec : Liereliet, Les Lif fredaines, Kanerien Trozoul, Les boucaniers, Hervé Guillemer, Les Gabiers d’artimon, Marée de paradis, Calicanto, Toue sabord, Cent z’ escales (Déferlantes), Jean Marie Quiesse, les ouf du Dyjau, Djiboudjep, Les souillés de fond de cale avec le bagad de Plouha, Etwien, Nanne en Ankie, Ducs d’Albe, Blootland.

https://www.mixcloud.com/Radiouylenspiegel/lheure-maritime-mardi-28-ao%C3%BBt-2018/

https://www.mixcloud.com/Radiouylenspiegel/lheure-maritime-mardi-22-mai-2018/

L’océan lui aussi écrit et ne cesse d’écrire

A chaque marée il écrit sur le sable

(Guillevic)

Mon hommage est dédié à Louis Brauquier, poète de la mer, des ports et des terres lointaines. Outre mes propres créations, il convoque les personnages de Tristan Corbière, grand marin, Robert Desnos, Max Jacob, fidèle à sa Bretagne, Guy Lavaud, poète des voiliers, Pierre Mac Orlan, amoureux des ports, ainsi que certains grands auteurs de la chanson française comme Jean Claude Darnal, créateur du « Tour du monde »,  Jacques Yvart, fils d’une lignée de marins ainsi que Jean-Marèze frère de Francis Carco, Je suis accompagné au piano et à l’accordéon par Pierre Koest.

• 7 juin 2018 - Montpellier soirée de la Société des poètes français animée par Christian Malaplate.
• 9 juin 2018 - Montarnaud