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Iles
Iles
lles où l’on ne prendra jamais terre
Iles où l’on ne descendra jamais
Iles couvertes de végétations
Iles tapies comme des jaguars
Iles muettes
Iles immobiles
Iles inoubliables et sans nom
Je lance mes chaussures par-dessus bord car je voudrais
bien aller jusqu’à vous
Blaise Cendrars, Feuilles de route,
1. « Ile tu surgis de l’oubli…Ton paysage nait dans les nuages »[1]
Jean-Fernand Brière, Aimé Césaire, Claude Cormier, René Depestre, Flora Devatine, Malcom de Chazal, Raoul-Philippe Danaho, Flora Devatine, Michel Ducasse, Odysseas Elytis, Jean Fanchette, Gilbert Gratian, Edouard Glissant, Raymond Joyeux, Léon Laleau, Etienne Léro, René Maran, Edouard J. Maunick, Chantal Millaud, James Noël, Jacques Roumain, Edouard Maunick, John Milliton Synge, Alexis Saint Léger, Sylvestre Le Bon, Saint-John Perse, Dionysios Solomos, John Milliton Synge, Daniel Thaly, Guy Tirolien, comptent parmi les poètes nés dans une île et qui la chantent.
La tahitienne Chantal Millaud, en introduction à son recueil de poésies[2], constate : « pour un continental, un rêve de voyage se rapporte souvent à l’Ile. Mais pour une habitante des îles, n’est-ce pas plutôt le contraire ?... aux horizons de terre, s’accrochera parfois la nostalgie des îles. ».
Dès que le navire déborde, mais, a fortiori lorsqu’on perd la terre de vue, alors s’établit un étrange sentiment difficile à décrire, que les portugais qualifient de « Saudade ». Dans cet « interland », les images s’estompent, puis l’horizon se vide et il n’y a plus d’images. Commence alors l’attente. L’apparition d’une terre ravive l’intérêt et sollicite l’imaginaire. « La nuit se déchire et c'est pour découvrir une nuit plus tangible et épaisse (...) Et soudain, c'est l'étendue qui s'ouvre, le soleil dévale d'un seul coup : une barrière de falaises dorées surgit des flots et de la nuit. L'âpre ténèbre s'est convertie. » [3] Jean Michel Caradec a chanté avec talent ce surgissement de l’ Ile .
[1] Jean Laude, dans Les Plages de Thulé
2. L'île est ce jour au milieu de la mer, lorsque l'écume blanche souligne d'un trait gras le morfil bleu de l'horizon[1]
Après une longue traversée, le jour on l’attend, la nuit on l’espère, cette terre immobile où le corps tanguera sur le quai. Une terre à la forme du monde, ronde comme une parure de femme. Ne donne-t'elle pas un sens à notre errance sur les flots mouvants ? Pour la trouver, d’aucuns gouvernent à l’odeur. Certains préfèrent se fier au calcul. Les autres interrogent les astres. Lorsque le sillage adamantin du voilier s’éteint au soleil du matin, elle surgit des ténèbres dans un premier vol de mal finis. L’oreille guette le ressac de sa barre de corail, l’œil détaille les bosses de ses mornes et le piton de son volcan. "C’est ainsi que, face à la croix du sud, cette nuit-là, alors que tous dormaient, je l’espérais mon île de Minuit"
3. Tu dis que l’île est un désir… Tu dis que l’île est un secret [5]
Comblement d’un vide, image retrouvée, l’île a quelque chose de mystérieux et de rêvé, d’étrange et d’exotique qui appelle le désir. Ainsi l’écrivain Gilles Lapouge écrit-il : « Je vais parmi les îles. Elles surgissent et elles s'en vont. Elles sont posées sur la mer. Elles forment une mince entaille de brume ou de clarté dans l'infini. Elles frissonnent, elles se déforment et elles resplendissent. « Une île, dit Joseph Conrad, banc de brume bleutée, flotte sur l'horizon. » Elles existent, les îles, et elles sont le mirage d'une ombre sous les eaux. Elles sont prophéties et mémoires ensemble. Elles ont levé l'ancre, elles sont des nomades, elles dérivent très doucement, très doucement. »[6].
Les îles-images qui incitent au voyage sont légion mais j’en retiendrai spécifiquement l’exotisme et l’aventure, tout partant de cette fameuse carte de l’Ile au Trésor que nous révéla Stevenson (il habita Vailima dans l’île de Samoa avec son épouse Fanny) et la chanson de Michel Tonnerre « Quinze marins »
4. Poussons la nef vers les champs bienheureux, - Au port heureux des îles bienheurées[7]
Toujours placées dans les mythologies européennes vers l’Ouest aux limites du monde habité, là où se couche le soleil, les Iles bienheureuses sont des lieux où résideraient les morts. Lubicz Milosz est à mon avis un des poètes contemporain à avoir le mieux communié avec ce mythe dans son poème sur les Lofoten. Mais il s'agit aussi d'un passage vers le paradis d'origine, lieu de l'éternelle jeunesse. Ainsi la mythique île d'Avallon à rapprocher du Sidh, "l'autre monde" de la mythologie celtique, là où vivent les divinités de la tribu de Dana, lieu que l'on atteint au delà de l'horizon de la mer .
On se représente ces îles comme des endroits exotiques (étranges), hors des routes humaines. Le chemin pour y parvenir est jalonné par d’autres îles, étapes initiatiques, si l’on en croit les grandes épopées maritimes comme celles de Jason (accompagnée par le poète Orphée), d’Ulysse (accompagnée par Homère) ou Mael Duin dont nous reparlerons dans la leçon suivante. Ces cailloux jetés sont-ils les morceaux d’un paradis perdu au-delà du Continent ? Louis Capart emploie ce terme à propose de Sein. L'empereur chinois Qin Shi Huang Di (- 259, -210) rechercha en vain ces îles de l'immortalité (sur la lune ?) .
Côté chant des îles, la palme du baroque revient à la Compagnie Créole avec Vive le douanier Rousseau. C'est vrai que l'on a nommé
les Ant-illes en référence aux Iles « d’avant » (la chute ?). Quant à la Réunion (Ile Bourbon), elle est gratifiée par le gouverneur Etienne de Flacourt des adjectifs
« bonté et fertilité». Connaissez vous la chanson Mon île de Jacqueline Farreyrol
ou Z’enfants les Hauts de Micheline Picot ? Tahiti n'est pas en reste avec le fameux Barthélémy chantre de la musique Tuamoutu.
"La mer est à tribord et à babord et le plus grand chemin du pays c'est le chemin de la mer" déclare Solibo de Patrick Chamoiseau [7b]. Soient disant proches de la Nature originelle merveilleuse et abondante où l’on vit nu et innocent, ces îles Fortunées sont un doux fantasme chanté par les poètes comme Ronsard : « Poussons la nef vers les champs bienheureux, - Au port heureux des îles bienheurées … Là, nous vivrons sans travail et sans peine » où encore Fernando Pessoa « Ce sont des îles fortunées – Ce sont des terres de nulle part ». Il semblerait que cette région bénie soit celle des Canaries dont Jean de Béthencourt, navigateur normand, devint le roi en 1402. Or les Canaries sont très souvent données pour être ce qui resterait de l’Atlantide. Comme quoi l’aventure des îles rejoint la quête du mythe originel, celui du Jardin d’Eden. Plus concrète fut l’île d’or de Cipango « Au bord mystérieux du monde occidental » [8], rêve des routiers et capitaines. Il s’agit du japon. Même l'île st Louis pousserait au vent de l'aventure si l'on en croit Jean de la Ville de Mirmont. A ce propos écoutons l'Île st Louis de Léo Ferré. Enfin, comme on a aussi positionné l’Atlantide en Mer Egée, voici la magnifique chanson de Jean-Marie Vivier Mon île.
Jean-Marie Quiesse novembre 2017 (complété le 30 10 2018)
[2] Chantal Millaud – Voyages dont certains sont minuscules – Les Poètes français, 2015
[3] Jean Laude, dans Les Plages de Thulé
[4] Jean Laude, dans Les Plages de Thulé
[5] Miche Ducasse (Cœur Océan)
[6] Gilles Lapouge – Besoin de mirages – Le Seuil 1999
[7] Pierre de Ronsard – les îles fortunées
[7b] Patrick Chamoiseau, Solibo le Magnifique - Gallimard 1988
[8] José Maria de Hérédia – « Ils allaient conquérir le fabuleux métal – Que Cipango murit dans ses mines lointaines – Et les vents Alizés inclinaient leurs antennes – Au bord mystérieux du monde occidental »
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1. "Island, You arise from oblivion ... Your landscape is born in the clouds"forgetfulness forgettingforgetfulness
Aimé Césaire, Malcom de Chazals, René Depestre, Flora Devatine, Chazal Malcom, Michel Ducasse, Odysseas Elytis, Raymond Joyeux, Chantal Millaud, James Noel, John Milliton Synge, Alexis Saint Léger, Sylvestre Le Bon, Saint-John Perse, Dionysios Solomos, John Milliton Synge and Daniel Thaly are among the poets born on an island and singing it.
The Tahitian Chantal Millaud, in her introduction to her collection of poems [2], notes: "for a continental, a dream of travel often refers to the island. But for an inhabitant of the islands, is not it rather the opposite? ... to horizons of earth, will sometimes cling to the nostalgia of the islands. "
As soon as the ship overflows, but, a fortiori when the land of sight is lost, then a strange feeling is created which is difficult to describe, which the Portuguese call "Saudade". In this "interland", the images fade, then the horizon is empty and there are no more images. Then begins the wait. The appearance of a land revives interest and solicits the imagination. "The night is torn and it is to discover a more tangible and thick night (...) And suddenly, it is the expanse which opens, the sun goes down at once: a barrier of golden cliffs arise from the waves and the night. The harsh darkness has been converted. "[3] Jean Michel Caradec has sung with talent this surge of the Island l’ Ile .
2. The island is this day in the middle of the sea, when the white foam emphasizes with a bold line the blue morfil of the horizon
After a long crossing, the day we wait for it, the night we hope, this still earth where the body will pitch on the platform. A world-shaped earth, round like a woman's finery. Does it not make sense to our wandering on the moving waves? To find it, some rule to smell. Some prefer to rely on calculation. The others question the stars. When the adamantine wake of the sailboat dies out in the morning sun, it rises from the darkness in a first flight of evil finite. The ear is watching the surf of its coral bar, the eye details the bumps of its mountains and the peak of its volcano. "That's how, facing the Southern Cross, that night, while everyone was sleeping, I was hoping for my island of Midnight." mon île de Minuit"
3. You say that the island is a desire ... You say that the island is a secret
Filling of a void, a new image, the island has something mysterious
and dreamed about, strange and exotic that calls for desire. Thus the writer Gilles Lapouge writes: "I go among the islands. They arise and they leave. They are placed on the sea. They
form a thin haze of mist or clarity in the infinite. They shudder, they deform and they shine. "An island," said Joseph Conrad, a blue haze of mist, "floats on the horizon. They exist,
the islands, and they are the mirage of a shadow beneath the waters. They are prophecies and memories together. They have set sail, they are nomads, they drift very slowly, very gently.
"[6].
The islands-images that encourage travel are legion but I will specifically note the exoticism and adventure, all from the famous map of the Treasure Island that revealed Stevenson (he
lived Vailima in the island of Samoa with his wife Fanny) and Michel Tonnerreet's song « Quinze
marins »
4. Push the nave to the blessed fields, - To the happy harbor of the blessed islands
Always placed in European mythologies towards the West at the limits of the inhabited world, where the sun sets, the Blessed Islands are places where the dead would reside. They are represented as exotic (strange) places, off the human roads. The way to get there is marked by other islands, initiatory stages, if we believe the great maritime epics like those of Jason (accompanied by the poet Orpheus), Ulysses (accompanied by Homer) or Mael Duin we will talk again in the next lesson. Are these thrown pebbles the pieces of a paradise lost beyond the Continent? Thus, we will name the Ant-illes, Islands "before". As for Reunion (Ile Bourbon), it is rewarded by the governor Etienne de Flacourt adjectives "kindness and fertility". Do you know the song Mon île of Jacqueline Farreyrol or Z’enfants les Hauts by Micheline Picot ?
So saying close to the wonderful and abundant original Nature where we live naked and innocent, these Fortune Islands are a sweet fantasy sung by poets like Ronsard: "Let's push the nave to the blessed fields, - To the happy harbor of the blessed islands ... There, we will live without work and without pain ". Still Fernando Pessoa" These are fortunate islands - These are lands of nowhere ". It seems that this blessed region is that of the Canaries whose Norman navigator Jean de Béthencourt became the king in 1402. Now the Canaries are very often given to be what would remain of Atlantis. Like what the adventure of the islands joins the quest of the original myth, that of the Garden of Eden. More concrete was the golden island of Cipango "On the mysterious edge of the western world", dream truckers and captains : this is Japan. As Atlantis has also been positioned in the Aegean Sea, let's listen to Jean-Marie Vivier's magnificent song Mon île
Jean-Marie Quiesse novembre 2017
Une oasis dans le désert
Protestation contre la mer
Un havre dans la perdition
Une île, c´est une chanson
Jean-Marie Vivier
1. Les langues naissent dans le secret des espaces insulaires
Rousseau disait « Les langues naissent dans le secret des espaces insulaires »[1]. Luc Donat, Cesaria Evora, Jacqueline Farreyrol, Firmin, Ben Gontran, Kali, Guy Konket, , Marcel Lolia (Vélo), Robert Loyson, David
Martial, Eugène Monat, Gerald de Palmas, Petru Guelfucci, Micheline
Picot, Gilbert Pounia (Ziskakan), Daniel Waro sont parmi les chanteurs, musiciens et auteurs originaires d’îles, enracinés dans un milieu dont ils font briller l’exception musicale, la
langue, et en restituent la magie. Quant à Michel Tonnerre, bien que
né à Quimperlé il a longtemps vécu à Groix. Jean Marie Vivier l'écrit "une île c'est comme une chanson"
L’île est le sujet de bien des épopées fabuleuses : Solon fait émerger et s’engloutir l’Atlantide. Jason et les argonautes naviguent
de baie en baie, Ulysse se perd dans les dédales de la Méditerranée. Son homologue celte Mael Duin trouve dans la mer ses terres d’aventure et le périple de Bran à la recherche du jardin
d’Eden conduit à des îles qu’il pense être le Paradis. En France, Panurge navigue vers les îles Fortunées. Shakespeare est un des premiers auteurs à évoquer, dans la Tempête, les enjeux des
populations îliennes et de leur liberté. Plus près de nous Aimé Césaire, R. Confiant, J. Conrad[2], Jean de la Ville de Mirmont, D. Defoe, M. Déon[3], Leroy (Yves), J. London[4], D. Maximin[5],
E. Morante[6], Yann Queffelec, Francis Mazière[7], A. et S. Schwarz Bart[8], Robert Louis Stevenson[9] Guy Tirolien Jules Vernes ont, eux aussi, marqué l’imaginaire et les destinées. Même Jean d'Ormesson fait
l'apologie de la grecque Kastelorizo
2. C´est un grand besoin d´illusion - Dans un monde qui se corrompt [10]
Ces cailloux jetés dans la mer sont-ils les morceaux d’un paradis perdu se demandait on déjà dans la leçon 21 ? Les carthaginois parlaient d'une île "Antilia" qu'ils nommaient "l'île des sept cités". Ithaque but ultime de l’Odyssée, la Procida d’Elsa Morante, l’île de
Robinson, Hiva-Hoa de Gauguin, Maurice et l' idéal amoureux de Bernardin de St Pierre, les Saintes de Fréminville et sa délicieuse ambiguïté sont une métaphore du refuge dans le monde de
l’enfance, symbole de la recherche d’une paix intérieure (in-sula), d’un asile, d’une communion avec la « Nature ». Pour cela elles appellent à tenter l’aventure. Certaines
personnalités vont y chercher un point d’ancrage dans le bonheur : M. Deon, J.Conrad, R.L.Stevenson, P. Gauguin, P.E.Victor mais aussi Jacques Brel qui composa Aux Marquises et F. Leclerc qui chante l’île d’Orléans. Toutefois, même si certaines accueillent les
"paradis fiscaux",
l'Eldorado des terres lointaines n'est parfois qu'illusion. Marie Thérèse Orain nous le dit clairement et avec humour dans Mon île.
3. Plus une horloge ne donne l’heure [11]
Immobilité de l'île et va et vient des navires. La mer est en nous. Au large s'écrivent les chansons. Ce monde a une saveur particulière « la permanence dans le changement »[12]. Le temps est rythmé par les mouvements des marées et des bateaux. Comme la vie elle est perpétuelles arrivée et perpétuel départ, comme si on ne pouvait rêver que d’y aborder ou d’en partir. Lorand Gaspar évoque « la formidable douceur en cette arrivée à Patmos aujourd'hui, à l'aube, sur une mer parfaitement lisse!" et Flora Devatine la douleur du partir « Je ne veux plus partir - …Ici- Tout me retient ; - Là bas,- Au bord du vertige- Je ne serai plus rien »[13]. Là bas, « Plus une horloge ne donne l’heure » dit cette chanson de la « Dernière colonie ».
L’île se ressent aussi comme un espace ambivalent parce que, pourtant bouclé, il présente une ouverture infinie sur les horizons. Ainsi Alexis Saint léger parle de la « prodigieuse solitude de Marie Galante »[14].
Il n’y a plus qu’un pas à franchir pour que, comme la chanson de James Ollivier l’île lointaine, l’île apparaisse comme une allégorie de la femme. Ainsi Enez Groez de Bernard Raud interprétée par les Rives de Bretagne et, bien sûr, « l’invitation au voyage »[15] de Charles Baudelaire, ode à l’île de la Réunion. L’île est une autre…
Jean-Marie Quiesse décembre 2017 - Mise à jour 11 05 2021
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1. Languages are born in the secret of island spaces
Rousseau said "Languages are born in the secret of island spaces". Luc Donat, Jacqueline Farreyrol, Firmin, Kali, Guy Konket, Marcel Lolia (Vélo), Robert Loyson, David Martial, Eugène Monat, Gerald de Palmas, Micheline Picot, Gilbert Pounia (Ziskakan), Daniel Waro are among the singers, musicians and authors originating from islands, rooted in their environment. They make shining an exceptional music, and restore magic atmosphere. Jean Marie Vivier wrote "une île c'est comme une chanson"
The island is the subject of many fabulous
epic stories : Solon makes Atlantis emerge and become engulfed. Jason and the Argonauts sail from bay to bay, Odysseus gets lost in the mazes of the Mediterranean. His Celtic counterpart Mael
Duin finds his land of adventure in the sea and the journey of Bran in search of the Garden of Eden leads to islands that he named Paradise. In France, Panurge sails to the Fortunate Islands.
Shakespeare is one of the first authors to evoke, in the Tempest, the stakes of the island populations and their freedom. Closer to home A. Césaire, R. Confiant, J. Conrad, D. Defoe, Jean de la
Ville de Mirmont, RL Stevenson, M. Déon, Leroy (Yves), J. London, D. Maximin, E. Morante, Y. Queffelec, F. Mazière, A. and S. Schwarz Bart, RL Stevenson, G. Tirolien J. Vernes, marked the
imaginary and destinies. Even the french J. d'Ormesson do the apology of the greek
Kastelorizo
2. It is a great need for illusion - In a world that is being corrupted (JM Vivier)
Are these thrown pebbles in the sea the pieces of a lost paradise? We ask that in the last lesson 21? The Carthaginians spoke of an island "Antilia" that they called "the island of the seven cities". Ithaca ultimate goal of the Odyssey, Procida from Elsa Morante, the island of Robinson, Hiva-Hoa from Gauguin, Maurice and the ideal love of Bernardin de St Pierre, Saintes Freminville and its delightful ambiguity : they are a metaphor refuge in the world of childhood, symbol of the search for an inner peace, an asylum, a communion with "Nature". For that they call to try the adventure. Some personalities will look for an anchor in happiness : M. Deon, J. Conrad, R.L. Stevenson, P. Gauguin, P.E.Victor but also Jacques Brel who composed "In the Marquesas" Aux Marquises and F. Leclerc who sings "the island of Orleans" l’île d’Orléans. However, if some speak of "tax havens", the El Dorado of distant lands is sometimes an illusion. We will talk about it in the next lesson.
3. Never the clocks will give any hour
The world of the island has a particular flavor "permanence in change" [12]. Time is punctuated by the movements of tides and ships. Like life it is perpetual arrival and perpetual departure, as if one could only dream of going there or leaving. Lorand Gaspar evokes "the tremendous sweetness at this arrival in Patmos today, at dawn, on a perfectly smooth sea!" And Flora Devatine the pain of leaving "I do not want to leave - ... Here Everything keeps - At the brink of vertigo - I will be nothing. There, "Never the clocks will give any hour" says this song of the" Last Colony " Dernière colonie .The island is also felt as an ambivalent space because, although curled, it presents an infinite opening on the horizons. Alexis Saint Light speaks of the "wondrous solitude of Marie Galante".
There is only one step to go. Like in the song of James Ollivier l’île lointaine , island appears as an allegory of the woman. Thus "the invitation to travel" l’invitation au voyage from harles Baudelaire is an ode to the island of Reunion. The island is Another ...
A suivre...
[1] Lionel Verdier, Toutes les îles sont secrètes
[2] Joseph Conrad – Un paria des îles
[3] Michel Déon – Le balcon de Spetses
[4] Jacques London – La croisière du Snark
[5] D. Maximin, l’invention des désirades
[6] Elsa Morante – L’île d’Arturo
[7] Francis Mazière – Fantastique Ile de Pâques
[8] André et Simone Swartz-Bart – La mulâtresse solitude (André) – Pluie et vent sur Télumée Miracle (Simone)
[9] R.L. Stevenson – L’île du Docteur Moreau – L’île au Trésor
[11] Jacques Yvard- Julie Saget Notre dernière colonie
[13] Flora Aurima Devatine – Au vent de la piroguière TiFaifai – Bruno Doucey 2017
[15] Baudelaire – Les Fleurs du mal
Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux
Et des femmes dont l’œil par sa franchise étonne
Charles Baudelaire
1. Fais-en le tour, fais-en le tour – Et reconnais ton âme sœur[1]
Les hommes étant sur les mers, il n’est donc pas étonnant qu’on rencontre dans les îles beaucoup de femmes[2]. Ainsi Héna[3], Véléda[4] et leurs sept sœurs maitresses des vents[5] habitent Sein que chantent Claude Besson et Miss Ninóg. Si Ix Chel, déesse de la lune dans la Isla Mujerez est mexicaine, beaucoup d’autres viennent du monde celte : Morgane d’Avallon[6], les Samnites de Dumet, aux « mœurs barbares », les druidesses du Mont Belen qui commandent aux orages, Véléda de Sayne, Scathach Uanaind magicienne de Skye qui initiera Cuchulainn. Le héros celte Malduin sera, accueilli sur une île par la reine et ses dix sept filles. Il s’inscrit dans la lignée de Jason retenu longtemps par Hypsipyle à Lemnos. Puisque nous revoici en Méditerranée, Zeus fit surgir l’île de Délos de la mer pour servir de refuge à Léto qui y enfanta Artémis et Apollon. Enfin, n’oublions pas Pénélope d’Ithaque, Circé de Ea l’enchanteresse et la poétesse Sappho de Lesbos.
2. Iles de l’amour noir donné pour un grenat[7]
On a dit que l’origine de la musique et des
danses serait la mer Egée. Après Hésiode, Apollonius de Rhodes place les Sirènes « dans une île couverte de fleurs, et d'un
aspect riant »[8] de méditerranée, Anthémoessa, d’où leur chant lie dans la fascination les marins qui l’écoutent. Il
tisse en effet la carte des histoires sur lesquelles navigue leur fortune. La chanson des femmes « conduit la chance des autres comme le fil de laiton conduit la lumière » dit
Mac Orlan qui évoque dans l’île de Tortuga Dorothy aux yeux couleur de ciel. Claude Nougaro trouve le bonheur à Ré tout comme Aznavour ou Barbara. La recherche de la
chanson douce serait-elle une des origines de cette quête
incessante d’aventure[9] ? Gilbert Bécaud semble le penser, lui qui aspire à un eau plus claire que celle des Caraïbes.
Jean de la Ville de Mirmont dépeint cette fille des îles de la Sonde dont « le sourire…était noir de bétel ». Charles Baudelaire compose une ode « A une Malabaraise » mais également nous fait respirer les Parfums exotiques d’une île femme. C’est aux Saintes que le chevalier de Fréminville était tombé amoureux fou de Caroline. Francky Vincent y chante plus crument les tourments d’amour. Barbara peint les îles perdues où résident les « filles de couleurs » et "leur cœur à aimer ", Joséphine Baker nous décrit le bonheur aux Îles hawai.
3.
îles creusets des styles musicaux
Et, même si le chant d’Orphée l'emporte sur celui des sirènes, la musique des îles ne se limite pas à la Grèce. Ces territoires marins sont aussi le
réceptacle des multiples chants qui les abordent. Ils sont le creuset d'une fusion entre la singularité des créations locales et les rythmes venus d'ailleurs : bélé, biguine, calypso,
chouval-bwa, gwo-ka, junkanoo, konpa, kotis (scottish), laval (valse), mazok (mazurka), Maloya, ragga, romance, ségas[10], steelband, tamoure, zouk[11]. La mer fut aussi le vecteur d'échange de tous les instruments de musique : luths, cithares,
accordéons, guitares, harmonicas...Les pères missionnaires ont importé la harpe en Amérique latine tandis que le cavaquinho portugais devenait le ukulélé.
Ainsi, les îles du Cap vert sont réputées pour leurs styles musicaux comme le "morna" popularisé par Bana, mais dont la chanteuse la plus connue à l'étranger est Cesária Évora. S'y expriment aussi d'autres genres tels le funaná, la coladeira, le batuque, la tabanca et le colá.[12]
4. Ile lieu de salut
L'île est le lieu où chaque marin souhaite revenir, surtout s'il en est originaire. Ainsi les pêcheurs de l'"Alouette bleue" rêvent de l'île d'Yeu. Beaucoup de récits de mer font état de l’île comme un lieu de salut, surtout suite à un abandon, une navigation à l’estime ou encore après un naufrage et des semaines de dérive. Petit trait d’humour avec cette histoire du marin de la Danaé, naufragé accueilli lui aussi par une femme, une seule, mais une "bretonne pavoisée" au tempérament volcanique.
Jean- marie Quiesse - janvier 2018
[1] Jean de la Ville de Mirmont – Promenade – L’horizon chimérique - Bernard Grasset, Les Cahiers Rouges, 2008
[2] Il existe une île des femmes en Bretagne, en face port Blanc (22)
[3] Eugène Sue
[4] Chateaubriand
[5] Auguste Brizeux – la Baie des trépassés
[6] Geoffroy de Monmouth
[7] Guy Lavaud – Anciens bricks
[8] Apollonius – J.J.A. Caussin - Les Argonautes
[9] Du latin ad-ventura : ce qui doit arriver
"Plein de joie, le divin Ulysse ouvrit ses voiles"
1. Ile silence des peurs inavouées (Halbran)
Assez
souvent les auteurs abandonnent leurs personnages sur des îles fabuleuses et souvent inquiétantes. C'est un thème prolifique : "Rassembler, sur une seule île fictive, toutes les
thématiques, toutes les peurs, tous les fantasmes qu'inspire depuis toujours l'île éloignée de toute civilisation : l'inconnu, le retour à la vie sauvage, l'incarcération, l'organisation
robinsonne, la folie, et surtout, surtout, l'île comme laboratoire d'expériences secrètes et monstrueuses" (Lonely Planet). Tout a peut-être commencé avec l'Odyssée de Homère et sa succession
d'apparitions troublantes, Shakespeare et sa "Tempête", Defoe avec Robinson Crusoe, Jules Verne avec l'île mystérieuse ou encore l'île du docteur Moreau de H.G. Wells ? le thème de l'île milieu
fermé, hostile et lieu d'expériences étranges est un sujet récurrent situé davantage dans le domaine de la littérature et de la filmographie. On connait Lost (J. J. Abrams), King Kong
(Schoedsack et Cooper), Shutter island de Martin Scorsese (on recense 65 films du genre)...Malheureusement, comme on en revient rarement elles ne sont guère objet de poèmes ou de chansons contrairement aux naufrages célèbres dont nous
parlerons un jour. Un petit clin d’œil en passant au film "Les naufragés de l'île perdue" et sa chanson fétiche Drunken
sailor.
2. Iles espérance des naufragés
Le naufragé a tout perdu, mais il est aussi un rescapé, celui qui survit et porte une nouvelle vie. C'est toujours l'île du dernier livre et l'écriture d'un nouveau
qui questionne le monde. Ainsi l'île des esclaves de
Marivaux. Beaucoup de récits de mer font état de l’île comme un lieu de salut comme Michel Tonnerre avec Hoëdic, surtout suite à une navigation à l’estime ou encore après un naufrage et des
semaines de dérive. Encore faut il être deux pour renaître ! On connait déjà histoire du marin de la Danaé naufragé accueilli par une femme bretonne et pavoisée, mais la version paillarde du 31 du mois d'août est un condensé du fantasme maritime…
3. Étrange salut que ces lieux de « justice démesurée »
Lieu de pénitence et d'isolement, Alcatraz est l'objet de très nombreux films et de chansons. En
France, ce sont les îles du Salut avec l'île du diable qui restent les plus célèbre. Triste inventaire que celui de ces lieux de justice démesurée selon les dires de Philippe Collin : Château d’If, îles Christmas, Robben Island, îles
Marias, Gyáros, Léros, Iles du Salut, iles du Levant,
Corse (Saint Antoine), La Réunion (Ilet guillaume), Nouvelle Calédonie (Ile des Pins), Poulo Condor, Chiavari, Nouvelle Calédonie (Noû où Julien Sanary fut gardien de phare[i]), Andaman,
Coulion, Fort Boyard, Tatihou, Ile de Ré, Guantanamo… Julien de Sanary fut un poète interné à l’île de Ré puis au bagne de Guyane, mais nous retiendrons ici, de Prévert, la Chasse à l’enfant en souvenir de la révolte des enfants à Belle Isle en Mer.Certes, Serge
Lama a également évoqué un détenu célèbre dans Une ile
4. Iles de l'exil
Les iles servent souvent de lieux de relégation. Confinement des lépreux comme Spinalonga, Saint Louis Maroni, l’île aux chèvres, San Lazaro, Molokai… Mais elles sont aussi des lieux
d'éloignement politique : Habid Bourguiba à l'île de Groix, Napoléon à St Hélène, Victor Hugo à Jersey puis
Guernesey,
Pablo Neruda évoquera l'exil dans son "Mémorial de l'Ile Noire" : L’exil est rond : / un cercle, un anneau : / tes pieds en font le tour, tu traverses la terre / et ce n’est pas ta terre, / le jour t’éveille et ce n’est pas le tien, / la nuit arrive ; il manque tes étoiles, / tu te trouves des frères : mais ce n’est pas ton sang.".
Charles d'Orléans prisonnier en Angleterre écrivait :
"En regardant vers le pays de France,
Un jour m’advint, à Douvres sur la mer,
Qu’il me souvint de la douce plaisance
Que je souloie* au dit pays trouver."
En Grèce, depuis l'antiquité, on connait des îles de relégation : Chios, Mytilène, Anafi, Saint Eustratios (Aï Stratis), Yaros et Gavdos. De 1947 à 1951 elles servent à la déportation politique de près de 80.000 grecs, exilés sur l’île de Makronissos dont les poètes, Tassos Livaditis, Maneleos Loudemi. En 1968 Yannis Ritsos, emprisonné à Léros écrira clandestinement pour Mikis Théodorakis 18 petites chansons.
5. Iles, terres d'immigration et
d'émigration
L'histoire des îles est étroitement mêlée à celle de l'immigration et de l'émigration. Il y a très très longtemps les Austronésiens ont été les premiers grands navigateurs de l'humanité, se déplaçant d'île en île.
Les questions politiques ou religieuses poussent souvent à l'exil. Ainsi, en Orient, la domination ottomane chassera des milliers de Rhodiens, Crétois vers les îles ioniennes, Venise, la Sicile ou la Corse. La famille du poète Solomos faisait partie de cette diaspora.
Je te reconnais au tranchant de ton glaive redoutable; je te reconnais à ce regard rapide dont tu mesures la terre.
Σε γνωρίζω από την κόψη του σπαθιού την τρομερή,
Σε γνωρίζω από την όψη που με βία μετράει τη γη.
Sortie des ossements sacrés des Hellènes, et forte de ton antique énergie, je te salue, je te salue, ô Liberté !
Απ’ τα κόκαλα βγαλμένη των Ελλήνων τα ιερά,
Και σαν πρώτα ανδρειωμένη, χαίρε, ω χαίρε, Ελευθερία !o
Solomos - Dythyrambe sur la liberté
Plus près de nous,en 1940, de très nombreux Antillais "dissidents" ont été contraints de fuir leur île pour rejoindre les Forces Françaises
libres.
De 1441 à 1888, le commerce triangulaire, considérant la main d’œuvre indigène comme simple objet d'un fructueux commerce, a transporté les populations africaines puis indiennes vers les colonies : les premières comme esclaves, les secondes "sous contrat". Gorée au Sénégal fut l’ile de regroupement et d’exfiltration des esclaves africains, portes vers l’enfer d'autres îles. Le royaume du Portugal a initié cette organisation en 1470, testée en Afrique dans l'île de Sâo Tomé aujourd'hui petit état multiculturel de 6000 habitants. Cette île a conservé des contratados, formes d'esclaves employés sur les habitations, jusqu’en 1975, année de l'indépendance. On y joue toujours des "chansons de geste" héritées du moyen âge et nommées "Tchiloli"
Tel, nu, sordide, affreux, nourri des plus vils mets,
Esclave - vois, mon corps en a gardé les signes -
Je suis né libre au fond du golfe aux belles lignes
Où l'Hybla plein de miel mire ses bleus sommets.
J'ai quitté l'île heureuse, hélas !... Ah ! si jamais
Vers Syracuse et les abeilles et les vignes
Tu retournes, suivant le vol vernal des cygnes,
Cher hôte, informe-toi de celle que j'aimais.... (José Maria de Hérédia - L'esclave)
Les conditions géologiques (éruption volcanique...) ont souvent poussé des populations à un exil
"volontaire". A Montserrat, depuis 1995, plus de la moitié de la population s'est réfugiée ailleurs. Cela n'empêche pas l'île de
toujours fêter la st Patrick sur des airs de Calypso. Dans les années 1970 Montserrat émettait sur toute la Caraîbe avec sa radio libre,
véritable vent de fraîcheur dans l'atmosphère néo-coloniale d'alors. Sir George Martin, musicien et producteur anglais y possédait un studio d'enregistrement "AIR" où sont passés les plus grands
noms de la chanson (The Police, Stevie Wonder, Elton John, Mick Jagger...). On le surnommait Henry, le "cinquième Beatles".
Les causes économiques ou démographiques sont également un facteur essentiel de quitter son île. Entre 1963 et 1982, plus de 1.600 enfants réunionnais, pupilles de l’État, ont été transférés dans 64 départements français. Dans cette même période de fort développement démographique, on estime à 70 000 le nombre de Domiens qui ont quitté leur île via le Bumidom pour trouver du travail en France métropolitaine. S'y sont ajoutés autant de départs volontaires. Une culture musicale spécifique accompagne ce phénomène, d'abord accompagnant le mouvement, puis, en s'y opposant. Ainsi les engagements et les chansons de Danyèl Waro mais aussi du groupe Ziskakan avec Bumidom sortie en 1980.
Bimidom, bimidom ou vol nout bann frer.
Bimidom, bimidom ramas pa manter.
Bimidom, bimidom ou fé mal nout ker.
Bimidom, bimidom na kas ton bann fer.
Certains
critiquent aujourd'hui la période musicale du Bumidom, mais beaucoup moins que le
ZouK-r'n'b apparu en 1990, quand Jean-Michel Rotin, le jeune chanteur guadeloupéen du groupe Energy, décoche une bombe baptisée Le Ou Lov.
"Pire que le Bumidom ? Certainement. Car il ne s’agit plus que quitter une terre, mais
de quitter une identité" (Bertrand Dicalé)
Les exils économiques ne sont pas récents. Ainsi, en 1896 les travailleurs Javanais arrivent à Nouméa. Mais de très nombreux îliens ont été
amenés (et le sont encore) à quitter leur territoire comme en témoigne le film corse "les
exilés". Aujourd'hui encore les migrants transitent toujours par la mer et les îles. Il faut saluer l’hospitalité des quelques 400 habitants de Tilos, l'attitude attentive mais souvent bienveillante d'autres iles du Dodécanèse
et la mobilisation des gens de Lampeduza, ile à propos de laquelle
Christophe Maé a écrit une belle
chanson.
Ecouter Yannis Ritzos mis en musique par Théodorakis: Epitahios
[i] http://criminocorpus.hypotheses.org/10490 - par Marc Renneville · Publié · Mis à jour
Jean-Marie Quiesse - 03 mars 2018